Protection des contenus multimédias
Premier pôle européen et troisième mondial pour les activités des industries de l’image, du son et de l’animation, l’Ile-de-France, au travers de ses acteurs industriels, veut protéger contre le piratage numérique ses produits à forte valeur ajoutée comme les films. Conscient de ce défi économique majeur et des verrous scientifiques associés, ARTEMIS apporte à ses partenaires, dans le cadre de projets bilatéraux, nationaux ou européens, des éléments de solution via le tatouage robuste.
Poursuivant la dynamique de recherche théorique initiée depuis plusieurs années, l’objectif en 2007 était d’étudier une question clé actuelle du tatouage : peut-on développer une méthode fiable de tatouage pour un flux MPEG ? Derrière cette interrogation se cache un verrou théorique majeur : surmonter l’antagonisme conceptuel entre la compression qui tend à éliminer toute redondance visuelle et le tatouage qui exploite la redondance visuelle pour y insérer l’information de copyright.
Les éléments de réponse apportés peuvent être synthétisés selon les trois contraintes fondamentales du tatouage :
- Transparence : les études se sont concentrées sur la norme MPEG 4 AVC, format de prédilection pour l’échange de fichiers vidéos sur Internet. Les premières valeurs de référence concernant l’impact visuel de l’insertion de la marque ont été obtenues, établissant les limites pratiques sur la dynamique de la marque.
- Robustesse : une approche statistique innovante, exploitant pour la première fois la synergie entre différentes techniques d’estimation, a été mise au point et déployée pour établir mathématiquement la stationnarité et le comportement statistique réel des attaques les plus malveillantes.
- Capacité : des outils avancés de théorie de l’information ont été proposés et mis en oeuvre pour évaluer la capacité du tatouage du flux MPEG 4 AVC.
Ces résultats ont été validés par l’industrie francilienne de la vidéo dans le cadre du projet HD3D IIO (Pôle de Compétitivité CapDigital), et leur synthèse a été présentée au Salon Européen de la Recherche et de l’Innovation 2007. Leur grande potentialité pour d’autres types d’application (e.g. Vidéo à la Demande) a permis le montage du projet ANR MEDIEVALS sur la protection des contenus numériques, labelisé en 2007 par les Pôles de Compétitivité CapDigital et Images & Réseaux.
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